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ENTRE GRACE ET HUMOUR NOIR, UNE HISTOIRE D’AMOUR TOXIQUE QUI FROLE LE DELIRE ET L’ABSURDITE

 

Une jeune femme en proie à une passion amoureuse obsessionnelle et habitée par une formidable rage de vivre, chante et raconte ses contradictions, ses espoirs, et ses désillusions.

 

Son regard décalé, cynique et lucide permet un mélange détonnant de rire et d’émotion.

 

Un texte de Laura Pelerins

Mise en scène: Claire Faurot

Avec : Laura Pelerins, Philippe Collin

Arrangements musicaux: Laura Pelerins & Frédéric Popovic

Conseil musical  "Merci": Isabelle Zanotti

Création lumière: Fouad Souaker

Conception scénographie: Claire Faurot

Scénographie: Michel Guivet

Graphisme: Nicolas Rivas

Photo affiche: Didier Massot

Impression affiche : Impression Design

Au début, ce sont les chansons qui sont venues. Autour de thèmes percutants. Et grinçants. Et actuels. Des thèmes qu’on évite d’aborder. Souvent. Pas l’amour, bien sûr. Thème dominant de la pièce. Mais des thèmes comme le viol, la pédophilie, l'avortement – et puis le reste, la rupture, et la mort, et puis, d'autres plus légers, comme le passage sur les textos.

 

Mais très vite, je me suis dit que ce n’était pas un tour de chant.  Qu’il y avait une histoire. Qui s’imposait à moi. Presque malgré moi. Et j’ai compris que c’était la seule alternative. Utiliser tout ça, toute cette matière textuelle, et de cette matière, en faire une histoire, une histoire de femme, histoire violente, et plutôt crue, histoire d’amour, au fond,  mais détournée, mais décalée; emportée par la dérision, et une forme de naïveté. Pour donner à voir sans paraître y toucher. En finesse. Et en burlesque, aussi. Il y a eu une d’abord première version courte, qui a été créée sous le chapiteau d’Howard Buten, Les Turbulents. Puis une deuxième, créée en résidence au Cabartbey (direction Jean-Marc et Mina Galtier). Puis une troisième, qui a été jouée ici et là. Et enfin, un tout nouveau travail imaginé et rêvé en collaboration avec Claire Faurot. Qui m’a menée à réécrire le texte, non pas intégralement mais presque. Pour unifier, pour simplifier, pour partir dans des directions auxquelles au début je n’avais pas forcément pensé. L’avantage quand un auteur est sur scène avec son texte, c’est qu’il peut le modifier directement sur le plateau. L’inconvénient, c’est qu’à un moment, l’auteur doit céder le pas devant les comédiens et le metteur en scène. Alors l’auteur a terminé ses modifications. A insisté sur des situations encore plus tranchées et brutes qu’auparavant. L’auteur a développé le rapport addictif et névrotique de notre société de communication à ses différents media, d’internet au téléphone, en passant par facebook, ou skype, et a eu envie d’écrire un rôle beaucoup plus important que dans la première version du texte, à son homologue masculin. Donner à entendre aussi un autre voix, inviter à une autre voie. Des chansons ont été supprimées, d’autres ont été rajoutées.

 

Il me semble aujourd’hui que Si je pars est tel que je l’avais rêvé au début. Comme on dit d’une sculpture que la forme est à l’intérieur de la pierre, comme James Baldwin dit dans Harlem Quartet que "La chanson n’appartient pas au chanteur. C’est elle qui le découvre", je pense que Si je pars, texte et chansons, et musiques, s’est débrouillé pour émerger et ressembler à ce qu’il était et devait être.

LAURA PELERINS

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